Roi des Français
de 1830 à 1848
Louis-Philippe Ier, né le 6 octobre 1773 à Paris et mort le 26 août 1850 à Claremont, est le premier roi des Français. Il est le fils de Louis-Philippe II, duc d'Orléans (1747-1793) et plus connu sous le nom de "Philippe Egalité", et de Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre. Louis-Philippe est donc un membre de la maison d'Orléans, une branche cadette des Bourbons.
Le 25 novembre 1809, Louis-Philippe épouse Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, fille de Ferdinand Ier des Deux-Siciles et de Marie-Caroline d'Autriche.
En 1793, pendant la Révolution française, son père est guillotiné et Louis-Philippe s'exile. Il parcourt l'Europe, enseignant sous un faux nom en Suisse et voyageant en Scandinavie, en Amérique et au Royaume-Uni. Après la chute de Napoléon, il retourne en France en 1814 mais reste en retrait de la vie politique durant la Restauration.
À la suite des Trois Glorieuses de 1830, qui entraînent l'abdication de Charles X, Louis-Philippe est proclamé roi des Français par la Chambre des députés. Son règne, la « monarchie de Juillet », est marqué par une tentative de concilier les idéaux de la Révolution avec la stabilité monarchique. Il est surnommé le "roi bourgeois" en raison de ses manières simples et de son soutien à la bourgeoisie.
Louis-Philippe met en place une politique économique libérale et modernise les infrastructures, favorisant le développement industriel et la croissance urbaine. Cependant, son règne est également marqué par des tensions sociales et politiques. Les inégalités et le mécontentement populaire conduisent à plusieurs révoltes, dont l'insurrection républicaine de juin 1832.
En matière de politique étrangère, Louis-Philippe tente de maintenir l'équilibre en Europe en évitant les conflits majeurs, tout en soutenant la Belgique lors de sa révolution de 1830 et en favorisant l'expansion coloniale en Algérie.
En 1848, face à une crise économique et à une forte opposition républicaine, une nouvelle révolution éclate. Louis-Philippe abdique en faveur de son petit-fils, le comte de Paris, mais la Deuxième République est proclamée. Il s'exile alors en Angleterre, où il passe le reste de ses jours sous le nom de comte de Neuilly. Il meurt à Claremont, près de Londres, en 1850.